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Conférence publique à Bogandé : lien entre corruption et terrorisme

Le samedi 13 novembre 2021 a eu lieu, à la Maison de la Femme de Bogandé, une conférence publique organisée par le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) sur le thème : Corruption et terrorisme : enjeux pour les populations et la contribution des OSC dans la lutte contre ce phénomène ». Le conférencier était Ablassé NIANDA, membre du REN-LAC, et le modérateur, Lamoussa KOMONDI, porte-parole du Mouvement RN18.

Samedi 13 novembre 2021, le REN-LAC, à travers le CRAC-EST, a tenu une conférence publique sur le thème « Corruption et terrorisme : enjeux pour les populations et la contribution des OSC dans la lutte contre le phénomène ». C’était à la Maison de la Femme de Bogandé. L’objectif de cette conférence était de trouver des solutions pour sortir du phénomène de la corruption et du terrorisme avec l’appui des OSC.

Le Burkina Faso, à l’instar de plusieurs autres pays de la sous-région, vit une crise sécuritaire qui va de mal en pis depuis plus de cinq ans maintenant. Cette crise a des conséquences fâcheuses sur les masses populaires. Ces conséquences sont, entre autres, les déplacements des populations et le ralentissement de la vie économique dans les zones touchées.

Ablassé NIANDA, membre du REN-LAC, ne manque pas de souligner son indignation quant au fait qu’une partie de la population terrorisée se permet de vivre dans un luxe insultant et révoltant. Il cite, entre autres, les festivités du Fespaco et du Tour du Faso. « Tout laisse croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles », déclare-t-il, avant de s’interroger : « Ces faits ne légitiment-ils pas la question selon laquelle le terrorisme serait un business ? »

M. NIANDA, stylo en main, et M. KOMONDI, en rouge.

Lien entre corruption et terrorisme
« Dans notre pays, il ne se passe pas un seul jour sans que les journaux ou les OSC ne mettent à nu des cas de corruption au niveau des institutions et même au sein de la Grande muette », lance M. NIANDA. Selon lui tous ces cas ont été révélés non seulement par les journalistes, mais également par les OSC, particulièrement le REN-LAC. Pour étayer ses propos, il prend les exemples du journal Courrier confidentiel, numéro 237 du 05/06/2021, qui traite de la libération des terroristes avec de l’argent. Il affirme que c’est des centaines de millions qui ont été engagées pour la libération des terroristes. Il poursuit ses propos en faisant référence, cette fois-ci, au Courrier confidentiel, numéro 228 du 05/04/2021, où il est fait cas de 185 millions de francs CFA dépensés sans base légale au sein du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN).

À la fin de cette présentation, les participants ont tous marqué leur indignation face à cet état de fait. Ils posent donc tous la même question : « Que pouvons-nous faire pour changer cela ? » Et M. NIANDA de leur dire de travailler à renforcer les OSC spécialisées dans la lutte contre la corruption, notamment le REN-LAC, et aussi des organisations syndicales. Il pense qu’il faut également former et doter les FDS des moyens conséquents afin qu’elles puissent lutter efficacement contre le terrorisme, mais tout en respectant les droits humains : « On ne peut pas, sous le couvert du terrorisme, permettre des violations des droits humains. Ça n’est pas possible », s’indigne-t-il. A titre d’exemple il fait mention du cas où vingt-cinq personnes ont été interpellées pour suspicion de fait de terrorisme et que douze d’entre elles ont été retrouvées mortes dans leur cellule, selon le procureur de Fada N’Gourma, dans l’Est du Burkina Faso.

Vue partielle des participants.

Landry NIKIÈMA, Observateur Civitac, Bogandé

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