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Elevage au Burkina Faso : Quand les femmes s’intéressent aux lapins à Boussouma

Tout comme les autres domaines d’activités, l’élevage des lapins constitue l’un des secteurs encore moins développés. Sur les motivations et les difficultés qui en découlent, les femmes membres de l’Association Song-Taaba de Boussouma expliquent dans ce reportage les raisons qui les ont conduites dans ce type d’élevage. Entre engagement et détermination, ces femmes comptent s’y investir à temps plein. Nous sommes avec elles ce jeudi 11 mai 2023.

Le lapin, le domestique du lièvre, le rusé des animaux sauvages au milieu des hommes. A Boussouma, dans leurs enclos, mâles et femelles y sont élevés. Ceci est l’œuvre des femmes, ce qui force l’admiration. Pourquoi des femmes dans cette activité ? Les réponses sont émouvantes et captivantes. Petit soit-il, le lapin nourrit son éleveur. Il n’y a pas de sot métier, tout dépend de comment on s’y prend.

Pour ces femmes, l’élevage des lapins est un métier qui n’est pas très développé dans la zone, et elles pensent promouvoir et surtout briser le mythe en encourageant les jeunes à s’y lancer car le métier est rentable. Une initiative née d’une formation à laquelle elles ont participée sur l’apiculture. « Nous avons commencé l’élevage des lapins car nous avons bénéficié d’une formation en apiculture et cela a beaucoup retenu notre attention. Nous nous sommes intéressées à ce type d’élevage car il se fait dans une maison, donc on est épargnées des voleurs contrairement aux poules et autres qu’on élève et que les gens peuvent les voler », explique Saoudata OUEDRAOGO.

Saoudata OUEDRAOGO, promotrice

Selon elle, le métier leur permet de subvenir à leurs besoins quotidiens ainsi que les dépenses familiales. « A travers cette activité, nous arrivons à réaliser certains besoins de nos ménages grâce aux revenus », affirme Mme OUEDRAOGO. Elle ajoute que grâce aux revenus de cette activité, elles soutiennent leurs maris. « Nous arrivons à payer les frais de scolarité de nos enfants à travers ce que nous gagnons de cette activité et nos maris qui sous-estimaient l’activité sont étonnés et nous encouragent à la renforcer », s’est réjouie Saoudata OUEDRAOGO.

Une activité exigeante

Mais les difficultés ne manquent pas. Elles sont plus d’ordre sanitaire car le métier est peu connu et au-delà de la cherté des produits vétérinaires, on note que cet animal est très fragile aux saletés. « Les lapins tombent moins malades, mais comme l’activité n’est pas aussi développée d’abord, il est difficile souvent de pouvoir leur administrer certains traitements, surtout qu’il faut payer le déplacement du vétérinaire pour éviter de les amener comme un troupeau au centre de vaccination », déplore dame OUEDRAOGO. Elle ajoute que ce type d’élevage est bien du domaine des femmes, car il s’épanouit dans la propreté. Que ce soit sur le plan alimentaire et son dortoir, l’hygiène est au premier plan « Les feuilles que nous leur donnons doivent être lavées au moins trois fois avant la consommation. Les lieux doivent également être propres à tout temps », explique-t-elle.

Une vue de lapin

Pour ce qui est de la reproduction, c’est un animal qui se reproduit vite et plusieurs petits à la fois. « Avec les lapins, on peut vraiment espérer car les femelles issues de la bonne race produisent au moins trois fois dans l’année et peuvent mettre bas sept à neuf petits à chaque fois », a confié Saoudata OUEDRAOGO.

Si les femmes s’y engagent, c’est bien parce que le métier nourrit son homme. Dans cette association de femmes, aucun métier n’est de trop : pourvu qu’il puisse soulager la misère et garder la dignité de la femme. Le tissage, la couture, l’agriculture hors-sol sont entre autres des métiers que les membres de cette association mènent au quotidien.

Ces femmes, bien qu’elles joignent les deux bouts, restent toujours reconnaissantes aux chefs de ménage. « Nous remercions particulièrement les chefs de ménage qui ont accepté que leurs femmes mènent les activités ici et chez elles en famille. Nous remercions également les autorités ainsi que nos partenaires qui nous accompagnent dans la réussite de nos projets », a conclu Jacqueline LOUGUE/SAWADOGO, coordonnatrice de l’association.

Jacqueline LOUGUE/SAWADOGO, coordonnatrice Song-Taaba de Boussouma

Les femmes, si elles sont épanouies, donnent une meilleure image de la société. De telles actions mérites donc un regard particulier et une grande attention pour le développement endogène.

Tibgouda Samuel SAWADOGO

     

 

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