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Plateau central : Boussé tient sa première session du cadre de concertation communal

Le 15 mai 2023 s’est tenue, dans la salle de réunions de la mairie de Boussé, la première session du Cadre de concertation communal (CCCo) de Boussé sous la présidence de Issaka GANEMTORÉ, président de la Délégation spéciale de ladite commune. Initialement prévue pour 09h00mn, la session s’est ouverte à 10h28mn.

Elle a connu la participation des représentants du Laboratoire Citoyennetés, Eau Vive Internationale, les membres de la délégation, des présidents CVD, des représentants OSC, des personnes de ressources de la ville de Boussé et les services techniques de l’État et la commune.

Dans son discours d’ouverture, le président de la Délégation spéciale a salué l’ensemble des participants qui, au-delà des contraintes de temps, ont tenu à effectuer le déplacement. Il n’a pas manqué de remercier le Laboratoire Citoyennetés, partenaire financier, pour son soutien constant devenu une coutume dans l’organisation du cadre de concertation communal de Boussé. Il a également traduit sa reconnaissance à l’endroit de Eau Vive Internationale pour son appui combien précieux pour l’amélioration de la gouvernance de l’eau potable dans la commune de Boussé.

Le présidium.

A l’issue du mot d’ouverture du président de la Délégation spéciale, la parole a été donnée au chargé de programme du Laboratoire Citoyennetés. Celui-ci a tout d’abord félicité les autorités communales pour leur quête continue de solutions durables aux problèmes de l’accès à l’eau potable dans une démarche participative à travers les CCCo. Il a ensuite exhorté les participants à s’investir pleinement au cours des échanges et souhaité enfin un plein succès à la 1ère session du CCCo de Boussé.

Le chronogramme a été présenté et soumis à l’amendement des participants. Au regard du retard accusé dans le démarrage des travaux, certains participants ont proposé que l’ensemble des communications soit présenté avant les échanges. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité par les participants.

La première communication, relative au cadre juridique et institutionnel de l’eau potable, a été présentée par M. OUÉDRAOGO de la Direction provinciale de l’Eau et de l’Assainissement du Kourwéogo. Il ressort de cette communication que le cadre juridique du secteur de l’eau est très dynamique grâce à l’attachement du Gouvernement à faire de l’accès à l’eau potable un droit tant au plan économique que géographique. Les principaux textes régissant l’accès à l’eau potable sont essentiellement : la Constitution, la Politique nationale d’adduction d’eau potable et d’assainissement, le Programme national d’assainissement des eaux usées et excreta et le Code général des collectivités territoriales. Du point de vue institutionnel et organisationnel, il y a l’État à travers ses services techniques, les collectivités territoriales, l’ONEA, les partenaires techniques et financiers, les ONG et associations, le privé et les usagers. Le communicateur principal a été appuyé par le président de la Délégation spéciale, qui a poursuivi la présentation sur le cadre juridique et institutionnel en langue locale mooré.

La deuxième communication a concerné la politique de service publique de l’eau potable. L’autorité organisatrice, à savoir la commune ou groupement de communes, a la responsabilité de l’organisation du service public de l’eau. Elle est le propriétaire des installations et fixe, par conséquent, les tarifs du service public. L’autorité organisatrice décide des objectifs du service et fixe les prix, les consommateurs et associations bénéficient du service et y contribuent et c’es l’opérateur qui gère.

La troisième communication était relative à la gestion durable des infrastructures hydrauliques. Le communicateur a évoqué les différents types d’infrastructures hydrauliques, que sont les pompes à motricité humaine, les postes d’eau autonomes, les adductions d’eau potable simplifiées et les adductions d’eau potable muti-villages.

A l’issue des trois communications, le président de la Délégation spéciale a félicité les communicateurs pour la précision et la concision. Il a accordé une plage pour recueillir d’éventuelles interventions.

Les participants à la session.

Les premières préoccupations ont surtout concerné les opérateurs privés qui exercent librement sans contrepartie pour la Mairie, le changement du goût de l’eau durant la période de grande pluviométrie au niveau de Sao, l’absence d’analyse de la qualité de l’eau, la foration anarchique sans requérir l’avis de la Mairie et des services techniques en charge de l’eau potable, la gestion non conforme à la règlementation de certaines PMH et l’absence de renforcement des capacités techniques des artisans réparateurs. Il y a également des réquisitions en vue d’un recensement des PEA privés.

Toutes ses préoccupations ont reçu des réponses satisfaisantes soit du président de la Délégation spéciale, soit du représentant de la DPEA/KWG, de l’agent technique eau et assainissement de la Mairie ou du point focal de l’eau de la Mairie. Les Pprésidents des Conseils villageois de développement (CVD) ont été sollicités pour exiger de la part des porteurs de projet de PEA dans les villages de requérir l’autorisation de la Mairie et l’avis des services techniques compétents.

Les débats ayant suscité de nouvelles interventions, une seconde liste a été ouverte dans ce sens. A cette occasion, les interventions ont concerné le rôle parfois capital des opérateurs privés dans certaines localités car étant seuls à disposer d’un PEA fonctionnel à même de fournir de l’eau potable quand les PMH environnants sont en panne.

Le cas de l’AEPS de Sandogo a été cité comme mauvais exemple de gestion où, après plus de 9 ans de fonctionnement, le groupe électrogène est tombé en panne sans que le comité de gestion ne dispose de ressources pour pourvoir à sa réparation. La situation ayant perduré près de deux ans, c’est avec le nouveau Conseil villageois de développement que des cotisations ont été instituées afin de raccorder au réseau de la SONABEL. La distribution de l’eau vient de reprendre il y a moins de deux mois.

La quatrième communication a été livrée par Karim BADOLO, Ingénieur en génie rural à Eau Vive Internationale. Elle consistait en un partage d’expérience en matière de gestion de l’eau potable.

Le représentant de Eau vive.

Ce partage d’expérience a été complété par un témoignage d’un ancien membre de du comité communal de l’Eau (CCEau). Il ressort de ce témoignage que la commune de Boussé a bénéficié énormément de l’accompagnement de EVI dans le cadre de l’accès à l’eau potable. Il s’agit du renforcement des capacités des acteurs communaux de l’eau, du financement d’un montant de 100 millions pour soutenir l’Office national.

Le chef du centre de l’ONEA de Boussé a donné des informations relatives au soutien des ménages dans la réhabilitation et la réalisation des latrines familiales avec des portes et des tôles. Cet appui concerne uniquement les cinq secteurs de la ville de Boussé. Il a également plaidé pour que les habitants arrêtent de réaliser leur fosse septique hors de leur parcelle car les canalisations d’eau potable y passent et cette eau pourrait être polluée. Que ceux qui l’ont fait prennent des dispositions pour les fermer tout simplement et forer dans les limites de leur parcelle.

La première session du CCCo de Boussé a pris fin avec le discours de clôture du président de la Délégation spéciale qui n’a pas manqué l’occasion d’exprimer sa reconnaissance au Laboratoire Citoyennetés et à Eau Vive Internationale. Il a également félicité la participation active et riche des uns et des autres avant de déclarer clos les travaux à 15 heures 40 minutes.

Abdramane ZERBO, Observateur Civitac, Plateau central

     

 

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