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Plateau central/Ziniaré : au cœur d’un atelier de renforcement de capacités des acteurs majeurs au niveau communal

Les 14 ,15 et 16 mars 2023, Secrétaires généraux de mairie (SG), Présidents de délégation spéciale (PDS), Organisations de la société civile (OSC) et radios locales partenaires du Programme de développement communautaire participatif dans le Plateau central et la Boucle du Mouhoun ont été formés sur les questions de droits humains et de cohésion sociale. C’était dans la salle de conférences du Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré. Ce cadre d’échange et de partage d’expérience, initié par le Laboratoire Citoyennetés et financé par Solidar Suisse, a porté sur les questions de bonne gouvernance, de redevabilité et de démocratie citoyenne au sein des collectivités.

Le présidium.

Le Burkina Faso traverse des moments difficiles de son histoire caractérisée par l’insécurité, les conflits ethniques, les questions de mauvaise gouvernance qui compromettent le respect des droits humains, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Cet état des faits, qui influe négativement sur les politiques de développement des collectivités territoriales, commande que les acteurs du développement, à tous les niveaux, se concertent pour réfléchir à des solutions palliatives.
Cet atelier de formation a connu 4 temps forts :
• Une communication sur l’approche fondée sur les droits humains (AFDH)
• La présentation d’une expérience d’organisation d’une journée de redevabilité sociale
• La présentation des normes et des procédures d’enregistrement des naissances et des décès des personnes déplacées internes au Burkina Faso dans leurs localités d’accueil
• La question de la cohésion sociale

Les premières communications, administrées par Issiaka KABORÉ, consultant, ont traité respectivement de la question de l’approche fondée sur les droits humains (AFDH) et la question de la cohésion sociale. Le consultant a d’abord mis la lumière sur les questions relatives aux droits humains en disant que les droits humains sont « l’ensemble des règles qui encadrent le bien-être de l’homme sans aucune forme de discrimination ». A la suite de cette définition, le PDS de la commune de Dédougou lui demande si les homosexuels ont droit aux mêmes traitements en termes de droits que les autres. Comme réponse le consultant dit : « Si on part de la définition des droits humains ils devraient être pris en compte avec les mêmes traitements que les autres sans inégalité, sans exclusion. »
Le communicant revient sur les 5 principes des droits humains que sont :
•Participation et inclusion
•Autonomisation
•Redevabilité/Transparence et Etat de droit
•Lien avec le cadre normatif des droits humains
•Egalité et non-discrimination

Cette communication a permis de comprendre un certain nombre de questions liées aux droits humains, et les participants s’engagent dans la promotion des droits humains pour éviter toute forme d’inégalité au sein des collectivités.

Issiaka KABORÉ, consultant.

La deuxième communication est assurée par l’ancien maire de Koudougou, Maurice Mocktar ZONGO. Il a échangé avec les participants sur des questions de redevabilité, de transparence et d’État de droit. Le communicant a partagé ses expériences réussies dans la gestion des affaires communales. Il met la lumière sur son parcours à travers les difficultés rencontrées et propose des pistes de solution utilisées pour éviter de mettre à mal la bonne cohésion entre les populations.

Maurice Mocktar ZONGO, ex-maire de Koudougou.

A la suite de son exposé sur sa gestion de la commune de Koudougou, il a répondu à plusieurs questions, notamment celles liées au foncier, à la redevabilité et bien d’autres. A la question du chargé de programme de radio Salaki de Dédougou : Quel courage avez-vous eu pour organiser les journées de redevabilité retransmises à la radio ?, l’ex-maire répond : « C’est un exercice qui permet de mettre l’accent sur les réalisations, les non-réalisations. Il permet également de faire comprendre aux populations le fonctionnement du budget communal, ce qui permet à chaque couche sociale de participer au développement local. » Et d’ajouter : « Lorsque vous faites un travail propre en adéquation avec les textes en vigueur, vous êtes en harmonie avec vous-même mais aussi avec vos populations. »

Les participants, à travers les réponses apportées à leurs préoccupations, ont pu avoir un certain nombre d’enseignements utiles et ont estimé être assez outillés pour répondre aux besoins des populations communales grâce aux partages des expériences et aux conseils prodigués par l’ancien maire de Koudougou. Ce dernier a surtout exhorté les autorités locales à pratiquer l’exercice de redevabilité afin de rendre compte de la gestion des affaires de la commune.

La troisième communication est administrée par Dahoud OUÉDRAOGO, administrateur civil. Elle a concerné les normes et les procédures d’enregistrement des naissances et des décès des personnes déplacées internes au Burkina Faso dans leurs localités d’accueil. Le communicant a commencé par une question qui permet d’entrer dans le vif du sujet : Pourquoi enregistrer les naissances et les décès ? A cette question la réponse n’est nulle autre que : « Selon la Convention sur la réduction des cas d’apatridie de 1961, article 1er : ‘’Un Etat partie doit accorder sa nationalité à tout individu né sur son territoire qui autrement se trouverait apatride.’’ » Il appuie cette réponse par l’article 106 du Code des personnes et de la famille (CPF) qui exige que toute naissance survenue sur le territoire burkinabè soit déclarée à l’officier d’état civil du lieu de naissance dans les deux mois à compter du jour de naissance.

Quelle est donc la situation des personnes déplacées internes ?
Les déplacés internes sont des personnes contraintes de fuir à l’intérieur de leur propre localité, notamment en raison de conflits, de violences, de violations des droits humains ou de catastrophes. Pour la déclaration des naissances et des décès dans les zones d’accueil, il n’y a pas une procédure particulière, nous dit Dahoud OUÉDRAOGO.

Les participants à l’atelier de formation.

Quelles solutions pour pallier ces difficultés ?
C’est la délocalisation des services d’état civil dans la commune d’accueil. L’article 65 du Code des personnes et de la famille dispose que « les officiers de l’état civil exercent leurs fonctions sous le contrôle des autorités judiciaires. Il leur appartient, en cas de difficultés graves, de provoquer les avis et instructions du procureur du Faso près le tribunal civil dans le ressort duquel ils se trouvent placés. En somme, disposer d’un acte d’état civil est un droit et une obligation selon la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

L’enregistrement de la naissance est un droit fondamental de l’être humain. Non seulement il donne à l’enfant une existence et une identité légalement reconnues, mais il est le signe de son appartenance à une famille, une communauté, une nation où l’enfant a sa place, et droit de participation ».

La quatrième communication a porté sur la sensible question de la cohésion sociale. A cet effet un atelier pratique sur la question a permis d’harmoniser les idées pour un mieux-vivre-ensemble au niveau des collectivités territoriales. L’exercice était de faire ressortir les causes, les conséquences et les solutions pour une meilleure cohésion sociale.

C’est dans une ambiance de satisfaction et de sentiment d’atteinte des résultats escomptés qu’a pris fin cet atelier de formation.

Abdramane ZERBO, Observateur Civitac, Zorgho

     

 

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