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Programme DEPAC-2 : des acteurs de la région du Sahel apprécient la collaboration avec le Laboratoire Citoyennetés

Chargé de la mise en œuvre de l’axe « Gouvernance et participation citoyenne » du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-2) qui intervient dans les régions de l’Est, du Centre-Ouest, du Nord et du Sahel, le Laboratoire Citoyennetés a procédé à des signatures de conventions avec des entités au niveau local telles que des collectivités, des Organisations de la société civile et des médias. Des conventions dont l’objectif général est d’accompagner ces différentes structures dans l’exécution de leurs plans d’action en vue d’améliorer la gouvernance et la participation citoyenne. Un partenariat bien apprécié par des acteurs de la région du Sahel au regard des résultats engrangés de part et d’autre.

Lancée en 2018, la phase 2 du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation Citoyenne (DEPAC-2) est conduite par les trois mandataires retenus par la Coopération suisse, à savoir le Laboratoire Citoyennetés, Helvetas et la Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Participation Citoyenne (CADEPAC). Dans la région du Sahel, c’est avec près d’une dizaine de partenaires que le Laboratoire Citoyennetés (LC) a signé des conventions pour la mise en œuvre de leurs plans d’action. Du Conseil régional du Sahel en passant par l’association Action pour la Culture du Développement (ACD/Nangue), ou encore par la radio Ahmadiyya de Dori, les premiers responsables saluent unanimement ce partenariat.

Des plans d’action différents mais ayant le même objectif
Tous les plans d’action élaborés et mis en œuvre par chacun des partenaires du LC vise le même objectif, à savoir améliorer la bonne gouvernance et la participation citoyenne. Avec l’association Action pour la Culture du Développement (ACD/Nangue), c’est un appui pour la conduite d’actions en faveur du civisme fiscal dans la commune de Dori qui a été octroyé. A cet effet, l’association a commencé par un diagnostic du niveau de recouvrement afin de savoir à quel niveau la mairie se trouvait dans cet exercice de collecte des taxes et impôts.

A la suite de ce diagnostic avec les différents acteurs, il y a eu entre autres une formation des collecteurs, un plaidoyer auprès des conseillers municipaux pour que chacun comprenne qu’il doit être acteur de sensibilisation des populations sur le civisme fiscal, des séances de sensibilisation sur le terrain, et l’institution d’un prix pour récompenser les meilleurs contribuables.

Avec la radio Ahmadiyya, la convention a été signée pour assurer essentiellement la retransmission en direct des sessions municipales et régionales. « Lorsqu’il y a une session, nous synchronisons avec les autres radios. C’est la même chose pour les journées de redevabilité. La radio municipale diffuse en direct les émissions de redevabilité et nous synchronisons à partir de là-bas. Nous faisons également des micros-trottoirs sur des sujets donnés », confie Modibo BARRY, chargé de programme de la radio.

Modibo BARRY, chargé de programme de la radio Ahmadiyya.

Du côté du Conseil régional du Sahel, c’est un partenariat de deux ans sur la période 2018-2020 qui a été signé. Il a été question principalement de mener des activités de renforcement de capacités et de communication. Selon le Secrétaire général, Boureima OUÉDRAOGO, c’est grâce au soutien du LC que le Conseil régional du Sahel a pu tenir sa première activité de redevabilité en 2019. S’en est suivi une formation des CVD et autres acteurs locaux sur les mécanismes alternatifs de gestion des conflits.

Des résultats engrangés grâce à une approche adaptée
Après l’exécution de toutes ces activités, les différents acteurs apprécient positivement cette collaboration avec le LC. Les résultats, en effet, sont encourageants à les en croire. « On a eu des personnes qui nous ont appelés pour dire qu’elles comprennent maintenant l’intérêt de payer les taxes et les impôts. A la mairie, nous avons eu des retours comme quoi les choses se sont améliorées. Même les collecteurs qui ont été formés nous rendent compte de la facilité avec laquelle ils travaillent sur le terrain », se réjouit Abdoulaye SOURA, coordonnateur d’ACD/Nangue, qui pense, par ailleurs, que l’approche développée par le LC est aussi pour quelque chose dans l’atteinte de ces résultats.

« C’est nous qui avions un plan d’action, et le LC, après l’avoir examiné, a identifié des activités qui pouvaient être accompagnées. Nous sommes restés dans nos priorités à nous, ce qui est un élément très important, à la différence d’autres interventions où vous pouvez être amenés à conduire des actions qui ne sont pas prioritaires pour vous. L’approche d’intervention était flexible. Ce qui nous a permis d’être maîtres de l’organisation de notre intervention au profit de la commune. Toutes les idées innovantes qui ont été suggérées ont été acceptées. A la conception, le LC a partagé ses idées avec nous. Nous avons eu la liberté par la suite d’organiser les choses comme il se doit. »

Abdoulaye SOURA, coordonnateur de l’association Action pour la Culture du Développement (ACD/Nangue).

Le chargé de programme de la radio Ahmadiyya a, quant à lui, confié que depuis que la retransmission en direct des sessions est effective, beaucoup de citoyens apprécient, surtout que c’est une radio confessionnelle qui s’intéresse à ce type de question. « Avant, tout ce qui se passait lors des sessions restait dans la salle. Mais avec ce partenariat, les gens arrivent à suivre de près ce qui se passe au niveau local. »

Au Conseil régional, c’est le même sentiment de satisfaction qui se dégage. « Si je prends le cas de la journée de redevabilité, je dirai qu’elle a été positivement appréciée. Avec les retours que nous avons eus de part et d’autre, on peut dire que les gens étaient ravis de l’initiative. Le président du conseil a promis que même sans l’appui du LC, l’activité allait être pérennisée. Il est bon de compter sur un partenaire mais il faut aussi faire un effort de son côté. Nous attendons d’ailleurs la signature du protocole pour la deuxième journée de redevabilité », a laissé entendre le Secrétaire général.

Des difficultés au rendez-vous
Même si ACD/Nangue n’a pas connu beaucoup de difficultés dans la mise en œuvre de son plan d’action en raison de sa maîtrise du sujet, M. SOURA reconnaît toutefois l’impact négatif qu’ont occasionné les contextes sécuritaire et sanitaire. « Il y a eu des périodes où il n’était pas possible d’aller sur le terrain de notre choix. Il était également impossible pour nous de regrouper des gens, il fallait donc faire du porte-à-porte », déplore le coordonnateur avant d’ajouter : « L’autre difficulté est liée au prix pour les contribuables. Nous n’avons pas pu avoir la visibilité qu’il fallait à ce niveau. Nous pensons qu’avec la mairie et certainement le LC - qui est très sensible à cette question -, nous allons le relancer pour qu’il occupe la place qu’il faut dans la promotion du civisme fiscal. Il sera un rendez-vous régulier qui magnifie les bonnes pratiques des citoyens en matière de civisme. »

Le Conseil régional a également éprouvé quelques difficultés dans la mise en œuvre de ses activités, si bien qu’il était obligé de surseoir au premier plan pour exécuter le plan suivant. Il y a par exemple le cadre de concertation qui n’a pas pu se tenir pour des raisons d’incompréhension de la nature qu’il fallait lui donner. A cela s’ajoute le contexte sécuritaire qui est venu chambouler les habitudes. « Aujourd’hui, lorsque vous souhaitez mener une activité, le contexte sécuritaire fait qu’il y a des coûts qui viennent s’y greffer. Le LC a pourtant un manuel de procédures qu’il faut suivre. Souvent ça nous limite considérablement. S’il pouvait nous permettre de sortir de ce manuel, ça nous soulagerait beaucoup », recommande M. OUÉDRAOGO.

Boureima OUÉDRAOGO, Secrétaire général du Conseil régional du Sahel.

A la radio Ahmadiyya, la difficulté majeure reste l’insuffisance de communication avec les collectivités sur la tenue de leurs sessions. « Très souvent c’est le jour même de la session que nous avons l’information », déplore M. BARRY. L’inadéquation du matériel pour une meilleure synchronisation, les délestages intempestifs qui interviennent lors des retransmissions, constituent également des difficultés selon l’homme de média.

Malgré toutes les difficultés qu’ils rencontrent dans la mise en œuvre de leurs plans d’action, ces partenaires apprécient énormément les efforts d’accompagnement du LC. Ils espèrent que des réflexions pourront être menées pour voir dans quelle mesure l’on peut donner plus de substance à l’appui financier. Toute chose qui va permettre de mener d’autres actions d’envergure, et donc d’engranger plus de résultats.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Centre-Ouest

     

 

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Du 02 au 03 février 2024.

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